Ma voiture et moi. Qui a le contrôle ?
Stuart Sutton
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Le contrôle est l’essence même de la conduite : si vous perdez le contrôle de la voiture, vous avez un accident. J'ai appris cela à mes dépens.
La relation avec la voiture est complexe. Plus j’y pense, moins je suis convaincu que mes actions le contrôlent pleinement. Plus j'y pense, plus je suis convaincu que la voiture me contrôle.
Aucune technologie n’est passive.
Les voitures ont des formes d’agence. Agence, comme dans la capacité d’initier le changement.
Cette agence signifie qu'elle s'engage avec moi alors que je m'engage avec elle.
Le déclenchement de son alarme n'est pas un acte passif. C'est un appel à l'action qui m'incite à m'engager. À ce moment-là, la voiture n’est plus seulement un objet. Cela devient un agent qui façonne mes décisions et mes comportements.
D’une certaine manière, la voiture ne se contente pas de faire ce que je veux. Ou tout simplement s'intégrer à mes projets. D’une certaine manière, cela les remodèle. Peut-être d'une manière dont je ne suis même pas au courant.
Nous sommes mal à l'aise à l'idée de machines qui nous contrôlent. La science-fiction joue souvent sur cette peur.
Ils interagissent avec le monde. Ils façonnent notre environnement, notre corps, notre identité et nos expériences. Ils sont profondément ancrés dans notre comportement social.
Pourtant, nous aimons toujours penser que nous avons le contrôle.
Après une longue histoire de pensée centrée sur l’humain, nous devrons peut-être reconsidérer nos relations technologiques. Qui contrôle qui ?
Nous avons besoin de plusieurs perspectives pour changer notre compréhension de la technologie.
J'utilise ici 13 façons différentes d'envisager ma relation avec ma voiture. Il y en a infiniment plus de 13. (13 est mon chiffre porte-bonheur.)
La voiture est plus qu'un outil. La voiture discipline votre engagement avec le monde. Cela vous façonne, votre esprit et votre corps.
Maîtriser le volant, c'est apprendre les commandes de la voiture. Et des bizarreries. C'est un métier qui s'apprend grâce à des formations et des tests.
Conduire au Royaume-Uni n’est pas simple. Il existe de très nombreuses règles. Codes de la route. Règlements. Et une série de règles de circulation non écrites.
La voiture définit les règles d'engagement, les politesses et l'impolitesse autorisées dans les limites de l'architecture routière.
Il s’agit d’apprendre à respecter les limites – au propre comme au figuré.
On n'apprend pas à conduire. Vous devenez chauffeur.
La voiture transforme ma connexion avec le monde alors que je roule sur l'autoroute.
La voiture se transforme en une extension de moi-même.
Sur un plan fondamental et existentiel, la voiture devient une partie de moi. C’est devenu un élément essentiel de mon cadre cognitif.
Cela modifie mes sens et change ma perception de la vitesse, de la distance et du temps.
Cette intégration de l'homme et de la machine redéfinit et recentre ma compréhension du monde.
La voiture et moi existons dans une relation qui est plus que simplement transactionnelle : elle est symbiotique.
Je compte sur la voiture pour beaucoup de choses.
Ce n'est pas seulement une commodité mais un catalyseur de ma vie moderne.
En échange, la voiture exige que j'y aille. Cela ne fonctionne pas simplement. Cela nécessite un entretien.
Nous sommes enfermés dans un cycle de dépendance mutuelle. La voiture étend mes capacités. Cela me donne de la vitesse, de la mobilité et un sentiment d'autonomie.
En parallèle, il compte sur moi pour rester opérationnel pour prospérer dans sa vie mécanique.
Si je ne les rencontre pas, il y aura des répercussions dans ma vie.
La voiture est un écosystème complexe de besoins et d’interdépendances.
Il s'agit d'une version amplifiée de la relation d'extension. La ligne qui me sépare de la voiture peut parfois disparaître, surtout lorsque l’aiguille du compteur de vitesse monte.
Ce n'est pas seulement mon contrôle de la voiture. Rapidement, la relation devient organique et synergique.
Je ne pense pas : accélérer, freiner. Ils… arrivent. Ce profond sentiment d’interdépendance nous rend indiscernables. Dans ces moments-là, il ne s'agit pas seulement de conduire. Il y a un calme. Presque religieux.
C'est comme si nos identités distinctes se dissolvaient pour former un nouvel être hybride de viande et d'acier. Un avec des sens et des réponses uniques au monde. Nous interagissons avec le monde d'une manière que nous ne pouvons pas accomplir seuls.